Chaque instant d’un récital de Pavel Kolesnikov est un émerveillement, tant il entraîne l’auditeur dans son monde intérieur par des phrasés qui aimantent l’attention. Sa technicité sans faille et sa virtuosité certaine ne sont jamais démonstratives. Son toucher est d’une finesse et d’une légèreté exceptionnelles, ses mains semblent caresser le clavier pour modeler le son. Il en émane une fluidité remarquable et une infinie tendresse.
Né en Sibérie, Pavel Kolesnikov débute ses études musicales à Novosibirsk puis part au Conservatoire de Moscou où il travaille entre autres avec Nikolaï Lugansky et Pavel Nersessian. Il poursuit à Londres avec Norma Fisher et se perfectionne en Belgique à la Chapelle Musicale Reine Elisabeth avec Maria João Pires. En 2012, il remporte le concours Honens au Canada, puis il est sélectionné par BBC Radio 3’s New Generation Artists, qui lui apporte son soutien.
Le jeune pianiste joue alors dans les salles les plus prestigieuses et avec des orchestres de premier plan. Son premier récital à Wigmore Hall, en 2014, est unanimement salué par la critique. The Telegraph lui attribua un rare cinq étoiles et le qualifia de l’un des plus mémorables que Londres ait connus depuis un certain temps. La plupart de ses récitals sont largement couverts par des articles incroyablement élogieux. Ses différents enregistrements reçoivent pareil succès, celui sur les mazurkas de Chopin en 2016 étant désigné meilleur enregistrement de l’année par au moins quatre magazines, recevant notamment le Diapason d’Or de l’année.
En mars 2021, il donne à la Philharmonia de Londres une interprétation du Concerto n° 1 de Tchaïkovski remarquée pour son originalité, sa poésie et sa délicatesse. « One of the most exciting piano talents I’ve seen in the UK in recent years » [L’un des talents pianistiques les plus enthousiasmants que j’ai vu au Royaume-Uni ces dernières années] (Simon Thompson dans Bachtrack).
Interview France Musique : https://www.francemusique.fr/emissions/l-invite-du-jour/l-invite-du-jour-du-lundi-21-janvier-2019-68541
La Scala de Milan, l’Opéra de Paris, le Festspielhaus de Bayreuth, l’Opéra de Sydney… Chacun connaît ces grandes salles d’opéra, dont l’histoire, l’architecture, la décoration et l’acoustique ont contribué à façonner l’art lyrique et son interprétation dans le monde entier, depuis le XVIIe siècle. La construction de ces édifices majestueux est également un symbole de pouvoir et souvent un enjeu politique.
Glenn Gould disparaissait il y a quarante ans. Pianiste hors norme et souvent iconoclaste, il a fait redécouvrir au public les pièces pour clavier de Jean-Sébastien Bach. Après une carrière de soliste, il s’est détourné des salles de concerts, recherchant jusqu’à l’obsession la perfection rendue possible par les techniques d’enregistrement. Ses interprétations ont marqué des générations de mélomanes et suscité autant l’enthousiasme que les critiques.
Les plaisirs de l’oreille et du palais sont parfois très proches… La nourriture (sans parler du vin !) a inspiré les musiciens à toutes les époques, en particulier en France. Inversement, de nombreuses recettes évoquent la musique ou ses interprètes : le tournedos Rossini, la pêche Melba, le gâteau « Opéra »…
Maria Callas est devenue l’archétype de la « diva », dont le talent musical hors norme est doublé d’une forte personnalité et d’une vie privée digne d’un roman. A l’époque de l’explosion des médias grand public, la femme a pu éclipser la musicienne à la voix reconnaissable entre toutes, pour qui l’opéra était autant théâtre que musique.
Le klezmer est une tradition musicale instrumentale des Juifs d’Europe de l’Est, développée dès le XVe siècle à partir d’origines multiples. Souvent associée aux fêtes et à la danse, la musique klezmer était jouée par des groupes de musiciens itinérants ; le violon et la clarinette en sont des instruments emblématiques. Elle connaît un renouveau depuis les années 1970 et fusionne parfois avec d’autres styles musicaux (classique, jazz, rock…).
Artiste au génie multiforme (écrivain, plasticien, cinéaste, photographe…), Jean Cocteau a collaboré à de nombreuses œuvres musicales scéniques, avec Reynaldo Hahn, Satie, Stravinsky, Poulenc… Il a également été l’inspirateur du Groupe des Six, formé dans les années 1920, dont l’esthétique musicale mêlait tradition française issue du XVIIIe siècle et modernité.
Des vingt enfants de Jean-Sébastien Bach et de ses deux épouses (Maria Barbara et Anna Magdalena), quatre sont passés à la postérité comme des musiciens de grand talent : Wilhelm Friedemann (le Bach de Dresde), Carl Philipp Emanuel (le Bach de Hambourg ou de Berlin), Johann Christoph Friedrich (le Bach de Bückeburg) et Johann Christian (le Bach de Londres ou de Milan).
L’œuvre de César Franck, né il y a deux cents ans, réalise la synthèse entre la tradition germanique, puissante, architecturée et harmonique, et le modernisme français de la fin du XIXe siècle, tourné vers la liberté et la modalité. La production limitée de ce compositeur, caractérisée par l’utilisation cyclique des thèmes, est essentielle dans bien des domaines (piano, orgue, musique symphonique et de chambre…).
Le renouveau graphique des affiches de la Belle Époque est lié en grande partie à la promotion des spectacles musicaux (comme ceux des cafés-concerts) et à la simplicité apportée par Toulouse-Lautrec à partir de 1891 dans le traitement des couleurs et des formes. La musique est aussi présente dans d’autres types d’affiches commerciales, comme symbole de joie, de plaisir ou de raffinement.
Les instruments de musique ont été beaucoup représentés par les peintres, essentiellement du XVIe au XIXe siècle, avec une grande virtuosité. Souvent choisis pour leurs formes et leurs coloris, ils ont aussi une forte valeur symbolique, qui peut aller du plaisir à la connaissance, de la vie à la mort, du profane au sacré.
2021 célèbre les quatre cents ans de la naissance de La Fontaine, dont les fables font partie du socle culturel des petits Français. Les fables ont inspiré les musiciens savants à toutes les époques, au travers de mélodies et d’œuvres vocales, mais aussi de ballets et d’œuvres scéniques. Elles ont également été reprises dans de nombreuses chansons pour enfants et adultes.
Pleyel, Gaveau, Erard, Bechstein, Bösendorfer, Steinway… Les noms des grands facteurs de piano évoquent pour les mélomanes des sonorités bien différentes. Depuis l’invention du piano au début du XVIIIe siècle, ces artisans-techniciens ont fait évoluer non seulement l’instrument mais aussi le jeu des interprètes et le répertoire pianistique.